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Les propositions d’articles inédits peuvent être envoyées au comité scientifique des Cahiers Claude Simon.
[1] L’accès à la correspondance des éditeurs avec Claude Simon nous étant actuellement impossible, cette étude se borne à celle du livre.
[2] Albert Skira est un des premiers éditeurs utilisant les illustrations en couleur et ses collections de livres d’art et de beaux livres sont célèbres pour la haute qualité technique des reproductions. Il avait fondé sa maison d’édition de livres d’art en 1928, à Lausanne et s’était installé à Paris en 1930, où il était très proche des avant-gardes artistiques : il a publié notamment la revue surréaliste Minotaure, puis est retourné en Suisse à partir de 1941.
[3] Pablo Picasso, La Chute d’Icare, présenté par Gaëtan Picon, coll. Les sentiers de la création, Skira, 1976, p.9.
[4] Joan Miro, Carnets et textes inédits, présentés par Gaëtan Picon, coll. Les sentiers de la création, Skira, 1976, p.7.
[5] Entretien avec Mireille Calle, 1992-3, Claude Simon, Chemins de la mémoire, Le Griffon d’argile, PUG, 1993, p. 25.
[6] « La fiction mot à mot », Claude Simon, Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2006, p.1195.
[7] Ibid.
[8] Dans un entretien publié par Substance n° 8, hiver 1974, Claude Simon précise que seule la description de trois documents a contribué à la rédaction des Corps conducteurs : le tableau de Poussin, le dessin de Picasso et la photo de l’Amazone. Les images génératrices varient ainsi selon la phase du travail envisagée par Simon.
[9] Ainsi de son premier roman, Quelle âme divine !, 1903-4, Aragon reproduit une double page manuscrite ; de La Défense de l’infini, détruit en 1927, « ne subsiste que le titre », Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit , Skira, 1969, p. 44.
[10] Louis Aragon, Ibid, p. 13, p. 16.
[11] Comme avec le mode d’écriture programmée de Raymond Roussel.
[12] Roland Barthes, L’Empire des signes, coll. Les Sentiers de la création, Skira, p. 7.
[13] Plus précisément : trois documents anatomiques : un homme, une femme et une tête d’homme où l’œil tient une place importante, disposés aux début, milieu et fin. Quatre gravures dont deux documents historiques : Christophe Colomb, Auguste Vaillant, les constellations et les personnages des boîtes à cigares. Deux dessins : celui de Claude Simon à l’ouverture et la gravure de Picasso, tous deux liés à la figure du "créateur". Deux photographies, celle de l’Amazone et celle du téléphone mural, liées à la figure du S. Neuf reproductions d’œuvres d’art qui sont toutes des collages ou des montages, à l’exception du tableau de Poussin.
[14] Dessin qui illustre après coup deux passages de La Bataille de Pharsale, Œuvres, Ibid, p. 731 et 738.
[15] Sans doute faut-il faire la différence entre l’illustration du comparant (boîtes à cigares) et l’illustration métaphorique en elle-même, celle de l’attentat de Vaillant qui donne une image analogue à celle qui aurait pu être donnée du congrès et dramatise l’incident.
[16] « Un homme traversé par le travail. Entretien avec Claude Simon » par Jean-Paul Goux et Alain Poirson, La Nouvelle Critique n°105, juin-juillet 1977.
[17] Brigitte Ferrato-Combe, Ecrire en peintre Ellug, 1998, p. 89 et Mireille Calle-Gruber, Le Grand Temps, Presses Universitaires du Septentrion, 2004.
[18] Mireille Calle-Gruber, Le Grand temps, ibid, p. 232.
[19] Interprétation dont l’étude de William Hazlitt, dès 1821, avait tracé les grandes lignes, soulignant à propos d’Orion aveugle, combien Poussin s’y montre sensible à la nature vue à travers la vitre du temps : « This great and learned man might be said to see nature through the glass of time. », cité par Keith Christiansen, " The Critical Fortunes of Poussin’s Landscapes", Poussin and Nature, Arcadians Visions, ed. by Pierre Rosenberg and Keith Christiansen, The Metropolitan Museum of Art, New York, 2008, p. 17.
[20] Claude Simon compare, en début de phrase, la profondeur de l’espace représenté chez Uccello et chez Poussin : « […] la profondeur chez Uccello ne dépassant pas celle limitée d’une scène de théâtre [...] le spectateur restant toujours en dehors de l’autre côté de la rampe alors que chez Poussin… », La Bataille de Pharsale, Op. cit., p. 667-668. Notons qu’Antony Blunt ne parle de baroque qu’à propos de Pietro da Cortona et pour marquer sa différence avec Poussin.
[21] Cette toile de 1647 a nécessité sept études préparatoires ombrées au lavis et reprises à la pierre noire.
[22] De même, la comparaison des nuages avec des « circonvolutions intestinales » (p. 129) est-elle à rapprocher des dessins anatomiques.
[23] Orion retrouve la vue que lui rend Helios à l’aube. Puis il est tué par Artémis et transformé en constellation par celle-ci qui regrette sa mort.
[24] La série des occurrences de la figure d’Orion, dans la seconde moitié du livre présente d’abord la constellation (parmi d’autres, p. 94 puis seule et « la plus belle de toutes » p. 98). C’est ensuite seulement qu’Orion-personnage est introduit avec son guide. Puis resurgit la constellation parmi d’autres et au moment de leur effacement à l’aube (p. 110). Dans les occurrences suivantes, il s’agit de la toile de Poussin, présentée dans un musée (p.117) et décrite en termes techniques (p.127-9). La constellation, le personnage et le tableau tournent ainsi en se métamorphosant devant le regard du lecteur et du « visiteur du musée ».
[25] « La fiction mot à mot », op. cit. p.1194 et 1197.
[26] Entretien avec Lucien Dällenbach, Claude Simon, coll. Les contemporains, Seuil, p. 180.
[27] Rosalind Krauss, « Rauschenberg et l’image matérialisée », L’originalité de l’avant-garde et autres mythes modernistes, Macula, 1993.
[28] Tous trois sont morts de mort violente respectivement en 1962, 1963, 1967.
[29] Claude Simon, Photographies 1937-1970, coll. Photo-Cinéma, Maeght éditeur, 1992, p. 16.
[30] Claude Simon, L’Acacia, Paris, Minuit, 1989, toutes les références entre-parenthèses, renvoient à cette édition.
[31] Roland Barthes, La chambre claire. Note sur la photographie, Paris, Gallimard/Seuil, « Les cahiers du cinéma », 1980, repris dans Œuvres complètes T. V, Seuil, 2002, p. 858.
[32] Annie Clément-Perrier, « L’empreinte et ses pouvoirs chez Claude Simon », Paris, Littérature, n° 147, 2007, p. 25.
[33] Claude Simon, Orion aveugle, dans Œuvres I, Paris, Gallimard, « Pléiade », 2006, 1183.
[34] Éditions de Minuit, 1989
[35] Il n’est pas jusqu’à l’épisode emblématique de la route des Flandres (qui donne son titre au roman de 1960, mais est repris dans L’Acacia), qui n’apparaisse, plus métaphoriquement et pour emprunter le titre d’un film célèbre sur la guerre du Vietnam, comme un voyage au bout de l’enfer.
[36] Au jeu des devinettes historiques que, par l’effacement des noms propres, Claude Simon nous propose constamment, on reconnaît bien sûr le maréchal Joffre, défini un peu plus haut par sa « placidité » et sa « capacité de sommeil presque illimitée » (p. 52)…
[37] Le Tricheur, Sagittaire, 1945
[38] Cf. par exemple, au chapitre VIII : « […] le train vide était reparti, les abandonnant irrémédiablement, solitaires et misérables, comme si s’était détachée d’eux la dernière section de la chaîne (ou plutôt du cordon ombilical) qui les raccordait encore à leur vie passée » (p. 240) ; « Comme si la communauté qui les avait désignés (comme on choisit les bestiaux ou les animaux de trait et selon les mêmes critères : pour leur jeunesse et leur vigueur) s’était déjà amputée d’eux, les arrachait d’elle avec horreur, les excluant, les rejetant à sa périphérie sur une frange extrême du territoire tribal […] » (p. 248).
[39] Pour être précis, le voyageur devra encore emprunter un omnibus pour rejoindre son centre mobilisateur. La suite sera narrée au chapitre VIII.
[40] Sur cet épisode, lire les analyses éclairantes de Pascal Mougin dans son étude : Lecture de L’Acacia de Claude Simon. L’imaginaire biographique, éd. des Lettres Modernes, coll. « Archives », 1996, pp. 73-80.
[41] « Et à quoi bon inventer ? », entretien de Claude Simon avec Marianne Alphant, Libération, 31 août 1989.
[42] La guerre civile espagnole, leitmotiv de toute l’œuvre depuis La Corde raide jusqu’aux Géorgiques, en passant par Le Palace et Histoire, n’est évoquée dans L’Acacia (pp. 191-195) qu’à travers ce double voyage d’aller et de retour (en train bien sûr) entre la frontière française et Barcelone. L’intervalle est résumé dans une parenthèse lapidaire qui condense ce que fut pour lui ce premier apprentissage politique : « ( il n’avait fallu au voyageur […] que quelques jours pour voir ce qu’il voulait voir, savoir ce qu’il voulait savoir : c’était à la fois pathétique, naïf, furieux, navrant) » (pp. 193-194). On sait en effet que Claude Simon, assez engagé cependant pour aider à l’acheminement par mer d’une cargaison d’armes destinées aux républicains, fut particulièrement frappé sur place par les luttes intestines et suicidaires qui opposaient alors communistes staliniens, trotskystes et anarchistes.
[43] Comme dans le magasin où ont été achetées les calottes brodées.
[44] « L’Acacia est une sorte de roman de l’apprentissage. J’avais d’ailleurs pensé le sous-titrer : Une éducation sentimentale » (entretien avec Marianne Alphant, art. cit.).
[45] Ibid.
[46] Cf. Lucien Dällenbach, Claude Simon, Seuil, coll. « Les contemporains », 1988.
[47] Entretien avec Marianne Alphant, art. cit.
[48] Malgré l’existence bien réelle d’un acacia dans le jardin de la maison familiale de la rue de la Cloche d’or à Perpignan, et sans vouloir réduire, bien au contraire, la force évocatrice de l’image, on ne peut ignorer le symbolisme particulier de cet arbre : « Il est en raison de son bois dur et solide un symbole de la victoire sur la mort. Il est associé, dans la symbolique maçonnique, à la légende d’Hiram Abif (Churam Abi), le bâtisseur du temple de Jérusalem, assassiné par trois de ses compagnons qui voulaient être initiés à ses secrets de constructeur. […] Ils l’enterrèrent à la nuit et plantèrent à cet endroit une branche d’acacia. Le défunt est censé depuis lors se perpétuer à travers chaque nouveau maître, et la branche d’acacia symbolise l’esprit de jeunesse qui doit triompher de la mort, ainsi que la phase de renaissance à la lumière de l’esprit qui se produit après la mort symbolique dans le processus d’initiation. » (Encyclopédie des symboles, éd. française établie sous la direction de Michel Cazenave, Livre de Poche, coll. « la Pochothèque », 1996, p. 5). Joël Thomas me dit qu’il est aussi le matériau de nombreuses embarcations utilisées par des personnages fondateurs (tel Xisuthros, héros du déluge sumérien), ou encore de la barque funèbre d’Osiris. Certaines légendes prétendent même que les épines du Christ étaient d’acacia, comme symbole de sa prochaine résurrection…
[49] L’expression est célèbre : on la doit à Jean Ricardou (Problèmes du Nouveau Roman, Seuil, 1967).
[50] « L’atelier de l’artiste », entretien de Claude Simon avec Jean-Claude Lebrun, Révolution, 29 septembre 1989.
[51] Sur la manière dont L’Acacia orchestre l’histoire des parents, voir notre article « L’Acacia de Claude Simon : fragments d’un mythe des origines », in Introduction aux méthodologies de l’imaginaire, sous la direction de Joël Thomas, Ellipses, 1998, pp. 192-198.
[52] À titre d’exception, on peut citer pourtant Claude DuVerlie, « Amor interruptus : The question of eroticism or eroticism in question in the works of Claude Simon », dans : Sub Stance, 8, 1974, pp. 21–33 ; Rainer Warning, « Les espaces de mémoire de Claude Simon : La Route des Flandres » (1991), dans : Cahiers Claude Simon, n° 1, 2005, pp. 103-133 ; Aurélie Renaud, « L’Espagne de Claude Simon sous la lumière de Georges Bataille », dans ce numéro.
[53] Georges Bataille, L’Érotisme, Paris, Minuit, « Critique », 1957, p. 7 ; Les Larmes d’Éros, Paris, Pauvert, 1961, pp. 62-66.
[54] « Entretien avec Claude Simon » (1960), dans : Madeleine Chapsal, Quinze écrivains, Paris, Julliard, 1963, pp. 163-171, ici p. 169.
[55] Sur l’engagement parallèle de Leiris et de Simon dans la Résistance et le silence du dernier à ce sujet, cf. Marcel Beyer, « Spucke » (1998), dans : Nonfiction, Köln, DuMont, 2003, pp. 74-87.
[56] Wolfram Nitsch, Sprache und Gewalt bei Claude Simon. Interpretationen zu seinem Roman¬werk der sechziger Jahre, Tübingen, Narr, « Romanica Monacensia », 1992, en particulier pp. 13-24 et 234-244.
[57] Pour une lecture derridienne, cf. par exemple Warning, « Les espaces de mémoire de Claude Simon » (art. cit.) ; pour une lecture deleuzienne, voir notamment Dominique Viart, « Une écriture nomade. La puissance critique de la métaphore simonienne », dans : Irene Albers et Wolfram Nitsch (éds.), Transports. Les métaphores de Claude Simon, Bern, Lang, 2006, pp. 13-29.
[58] Michel Leiris, Miroir de la tauromachie (1938), Montpellier, Fata Morgana, 1984 ; cf. aussi « Espagne 1934-1936 », dans : Brisées, Paris, Gallimard, « Folio Essais », 1992, pp. 62-63.
[59] Ibid., pp. 26 et 71, n. 3 ; cf. Marcel Mauss, « Essai sur le don » (1924), dans : Sociologie et anthropologie, Paris, PUF, « Quadrige », 1985, pp. 143-279, en particulier pp. 149 ss.
[60] Cf. Georges Bataille, « La notion de dépense » (1933), dans : Œuvres complètes, t. 1, Paris, Gallimard, 1973, pp. 302-320.
[61] Cf. Bataille, Les Larmes d’Eros, op. cit., p. 62 ; voir aussi L’Érotisme, op. cit., pp. 62-70.
[62] Cf. Leiris : Miroir de la tauromachie, op. cit., pp. 3032 ; voir aussi L’Âge d’homme (1939), Paris, Gallimard, « Folio », 1973, pp. 69-76.
[63] Ibid., pp. 35-37 ; sur l’« ambiguïté du sacré » dans les cultes anciens, cf. Roger Caillois, L’Homme et le sacré (1939), Paris, Gallimard, « Folio Essais », 1988, pp. 41-76.
[64] Ibid., pp. 41-67.
[65] Michel Foucault, « Préface à la transgression » (1963), dans : Dits et écrits, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 1994, t. 1, pp. 233-250 ; cf. L’Érotisme, op. cit., pp. 71-78.
[66] Michel Leiris, « Le sacré dans la vie quotidienne » (1938), dans : La Règle du jeu, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2003, pp. 1110-1118.
[67] Élie Faure, L’Esprit des formes (1927), cité dans « Écrire », conférence inédite, faite à l’Académie Bavaroise des Belles Lettres à Munich le 29 mai 1989.
[68] Cf. mon étude « Mécanismes dangereux. Techniques de la métaphore et métaphores techniques chez Claude Simon », dans : Transports. Les métaphores de Claude Simon, op. cit., pp. 235-249.
[69] Cf. David Zemmour, Une syntaxe du sensible. Claude Simon et l’écriture de la perception, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2008, p. 228.
[70] Leiris, « Biffures » (1948), dans : La Règle du jeu, op. cit., pp. 1-285, ici pp. 263-271. Les « biffures » ou corrections ultérieures de lapsus n’y sont qu’un cas particulier des « bifurs » verbaux qui dirigent l’écrivain dans des directions différentes, mais pointent en dernière instance vers des « bifurs » mentaux, des expériences cruciales comme la sexualité et la mort. L’exemple le plus impressionnant d’un tel « bifur » est sans doute le nom mythique de Perséphone, dont le commentaire étendu se termine d’ailleurs par l’évocation d’un « puits artésien » qui révèle des secrets souterrains et ténébreux (ibid., p. 127) – une image employée aussi, comme on sait, dans la poétique de Simon (Œ, 1199).
[71] Cf. Bataille, « Acéphale », dans : Œuvres complètes, op. cit., t. 1, pp. 444-445. Il s’agit du programme pour la revue homonyme dans la collection de laquelle fut publié le Miroir de la tauromachie.
[72] Cf. Leo Spitzer, « Quelques aspects de la technique des romans de Michel Butor », dans : Archivum Linguisticum, 13, 1961, pp. 171-195, ici pp. 191 ss.
[73] Cf. Leo Spitzer, « Zum Stil Marcel Prousts » (1928), dans : Stilstudien, München, 1961, t. 2, pp. 365-497, ici pp. 465 ss.
[74] Si ce mot « fait surgir, dans la lueur de la lanterne tenue à bout de bras par un sous-officier ou posée à ses pieds, l’image blafarde et flageolante du condamné que l’on s’apprête à fusiller », l’imagination du narrateur trahit le souvenir du tableau El 3 de mayo de 1808 de Goya. À propos du « cratylisme secondaire » qui se manifeste dans ce commentaire pseudo-lexicologique, visant à remotiver une sonorité ou une amphibolie apparemment arbitraire, cf. Gérard Genette : Mimologiques. Voyage en Cratylie, Paris, Seuil, « Poétique », 1976, en particulier pp. 351-375, où il examine les innombrables commentaires cratylistes de Leiris.
[75] À ce propos, cf. Françoise van Rossum-Guyon, « La mise en spectacle chez Claude Simon », dans : Jean Ricardou (éd.), Claude Simon : analyse, théorie, Paris, UGE, « 10/18 », 1975, pp. 88-106.
[76] Cf. Roland Barthes : Mythologies (1957), Paris : Seuil, « Points essais », 1970, pp. 13-24, où l’analyse dégage surtout la grammaire dramatique et la sémantique sociale du catch.
[77] Cf. Hubert Juin, « Les secrets d’un romancier », dans : Les Lettres françaises, du 6 au 12 octobre 1960, p. 12.
[78] Cf. Leiris, « Fibrilles » (1966), dans : La Règle du jeu, op. cit., p. 743 : « le baroque […] montre à la fois la règle et ce qui la viole, la ligne droite et les lignes courbes et brisées qui tendent à s’y substituer ».
[79] Severo Sarduy, Barroco (1975), Paris, Gallimard, « Folio Essais », 1991, pp. 155-165, tout en soulignant les différences historiques entre le baroque du XVIIe siècle et le « néo-baroque » du XXe siècle.
[80] Jean Ricardou, « La bataille de la phrase », dans : Pour une théorie du nouveau roman, Paris, Seuil, « Tel Quel », 1971, pp. 118-158.
[81] Cf. Bataille, L’Érotisme, op. cit., pp. 71-78 ; la connivence profonde des deux partis dans le « jeu de l’interdiction et de la transgression » est aussi commenté dans Les Géorgiques, encore à propos de fautes contre le règlement militaire (G, 87).
[82] Si selon Simon la composition entière du roman ressemble à un dédale (Œ, 1200), l’image des « méandres » y tient une place privilégiée, apparaissant sur un bouclier qui montre une tête de Méduse (BP, 615), sur une frise endommagée qui représente des cavaliers en pleine course (736) ou sur une statue mutilée d’un couple qui fait l’amour (737) – bref, dans des scènes de dépense violente ou sexuelle.
[83] BRECHT Bertolt, Petit organon pour le théâtre, traduction : TAILLEUR Jean, Paris, L’Arche, [1963] 2010.
[84] Ibid., fragment 7, p. 16 (les prochaines citations seront suivies des indications POT pour le titre et du numéro du fragment et de page).
[85] SIMON Claude, L’Acacia, Paris, Les Éditions de Minuit, [1975] 2004.
[86] SIMON Claude, Le tramway, Paris, Les Éditions de Minuit, [2001] 2012.
[87] SIMON Claude, Le tramway, op. cit., p. 128 (les prochaines citations seront suivies des indications T pour le titre et du numéro de page).
[88] SIMON Claude, L’Acacia, Op. cit, p. 210 (les prochaines citations seront suivies des indications A pour le titre et du numéro de page).
[89] Ne sont ici pas présentés tous les liens entre les œuvres qui mériteraient, à eux seuls, une étude entière. Cette dernière a pu être esquissée dans l’article d’Annie CLÉMENT-PERRIER, « Un si « fatidique » tramway. A propos du roman de Claude Simon », Poétique, vol. 136, no. 4, 2003, p. 469-486. Ce dernier s’articule autour du chapitre VII de L’Acacia, de l’évocation du tramway que nous avons mentionnée et de l’absence de cette scène clé dans l’ultime ouvrage de Simon.
[90] SIMON Claude, « Problèmes que posent le roman et l’écriture », discours initialement prononcé en 1989, Francofonia, vol. 10, no 18 (printemps 1990), p. 4.
[91] Ibid., p. 6
[92] DIDIER Alexandre, « Locomotion, Transport, Émotion dans Le Tramway de Claude Simon », dans Littératures, n° 46, printemps 2002, p. 78.
[93] Ibid.
[94] SIMON Claude, « Problèmes que posent le roman et l’écriture », Op. cit., p. 6.
[95] ALLEMAND Roger-Michel, « Claude Simon pour tout vestige », Babel, n°27, 2013, p. 231.
[96] ALPHANT Marianne, « « Et à quoi bon inventer ? » suivi de « Le requiem acacia de Claude Simon » », Cahiers Claude Simon, n° 11, 2016.
[97] Ibid.
[98] BLANC Anne-Lise, « La lecture empêchée dans les romans de Claude Simon », Tangence, numéro 112, 2016, p. 16.
[99] Ibid.
[100] Ibid.
[101] Ibid.
[102] En réponse à Jean-Paul Sartre qui s’étonnait dans Qu’est-ce que la littérature ? de la « contamination » de la prose par la poésie et posait la question suivante : « En un mot, il s’agît de savoir de quoi on veut écrire : des papillons ou de la condition des juifs… ». Simon, dans « Problèmes que posent le roman et l’écriture » développe l’idée que l’écriture de l’un n’est pas tout à fait étrangère à l’autre et que les mots dans leur matérialité ont toute leur importance dans la signification et dans la réception des textes.
[103] SIMON Claude, « Problèmes que posent le roman et l’écriture », Op. cit., p. 8.
[104] LAURICHESSE Jean-Yves, « “Mai qui fut sans nuage...” Mélancolie de La Route des Flandres chez Claude Simon » dans Nord’, vol. 68, n° 2, 2016, p. 15.
[105] DUNCAN Alastair B., « L’Acacia de Claude Simon », SFLGC, Agrégation, publié le 24 février 2018.
[106] Ibid.
[107] SIMON Claude, Œuvres, vol. I, éd. établie par Alastair B. DUNCAN et Jean H. DUFFY, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p. 1229.
[108] JOOS Vincent, « La critique sociale dans Le Tramway de Claude Simon », dans Roman 20-50, n° 37, 2004, p. 125.
[109] Ibid.
[110] Ibid., p. 126
[111] Ibid.
[112] SIMON Claude, Discours de Stockholm, Paris, Éditions de Minuit, 1986.
[113] KNAPP B.L., « Document. Interview avec Claude Simon », Kentucky Romance Quarterly, vol. 16, n°2, 1969, p. 182.
[114] La Route des Flandres, éd. Minuit, « double », 1960, p. 174 ; Minuit « double », édition de référence : le titre du roman sera désormais abrégé en RF.
[115] C’était le point de vue de Dominique Lancereaux, « Modalités de la description dans La Route de Flandres », Poétique, 1973, 14.
[116] Voir en particulier p. 242.
[117] Voir p. 249.
[118] P. 247. Voir l’épigraphe p. 239.
[119] Il reste que, comme souvent chez Simon, un correctif intervient pour souligner la nature illusoire de l’impression : « un instant seulement, ivres croyant que c’était toujours, mais un instant seulement en réalité comme quand on rêve que l’on croit qu’il se passe des tas de choses et quand on rouvre les yeux l’aiguille a à peine changé de place » (RF, p. 250).
[120] Voir l’emploi du mot « con », p. 258.
[121] Comme en témoigne la confusion des sensations sonores : « Roulant furieusement à droite et à gauche sur l’oreiller parmi la tache sombre de ses cheveux faisant Non Non Non Non ils avaient enfermé un fou dans la porcherie de la ferme en haut du pré qui leur servait de corps de garde, devenu fou dans un bombardement parfois ils se mettait à crier sans fin sans but semblait-il, paisiblement non pas tempêtant et tambourinant ou frappant contre la porte simplement il criait et quelque fois dans la nuit je me réveillais l’écoutant je dis Qu’est-ce que c’est, et lui c’est le fou ». (RF, p. 249).
[122] L’Acacia, éd. Minuit, 1989, p. 349.
[123] Je renvoie sur ce point aux analyses de Renée Ventresque, « Le trou et la trame : le sexe à l’œuvre », La Route des Flandres, Claude Simon, Ellipses, « Capes/agrégation », 1997, p. 107 et suivantes.
[124] Voir p. 139.
[125] Renée Ventresque l’avait justement noté dans son article, voir p. 112.
[126] Voir en particulier p. 273 et suivantes, ou p. 244 : « je boufferais les pissenlits par la racine bouffant là où elle pisse suant nos corps emperlés exhalant cette âcre et forte odeur de racine, de mandragore, j’avais lu que les naufragés les ermites se nourrissaient de glands et à un moment elle le prit entre ses lèvres puis tout entier dans sa bouche comme un enfant goulu ».
[127] Voir Les Géorgiques, éd. Minuit, p. 119 et Dominique Viart, La Route des Flandres de Claude Simon, Une mémoire inquiète, Puf « écrivains », 1997, p. 223.
[128] Selon le mot de Gracq dans En lisant en écrivant, Corti, 1980, p. 113.
[129] Éditions de Minuit, 1989.
[130] Éditions du Sagittaire, 1947.
[131] Éditions de Minuit, 1981.
[132] Éditions du Sagittaire, 1945.
[133] Soi-même comme un autre, Éditions du Seuil, 1990. Voir également notre article « Claude Simon and the question of autobiography », Romance Studies, 8, 1976, pp 137-160.
[134] L’approche esquissée ici s’inspire des travaux du psychanalyste D. Anzieu sur la création littéraire, en particulier Le Corps de l’œuvre, Gallimard, 1981.
[135] Éditions de Minuit, 1967.
[136] Voir notre article « Claude Simon et la route de la référence », Revue des sciences humaines, 220, 1990, p. 23-45.
[137] oir le chapitre intitulé « À cheval sur l’histoire et la fiction : Claude Simon en l’an quarante », dans France 1940 : Literary and Historical Reactions to Defeat, Durham French Colloquies No. 3, Durham Modern Language Series, 1991, p. 91-106, ed. A C. Pugh.
[138] Éditions de Minuit, 1956.
[139] Éditions de Minuit, 1972
[140] Éditions de Minuit, 1975.
[141] « Facing the matter of history : Les Géorgiques, in Claude Simon, New Directions, ed. A. B. Duncan, Edinburgh, Scottish Academic Press, 1986, p. 113-130.
[142] Différence et répétition, P.U.F., 1972, p. 109-110.
[143] Éditions de Minuit, 1962.
[144] Deleuze, p. 112.
[145] Deleuze, p. 112.
[146] L. Dällenbach, Sur Claude Simon, Editions de Minuit, 1987, Editions de Minuit, 1957, p. 143.
[147] Deleuze, p. 4.
[148] Ibid, note 17.
[149] Éditions de Minuit, 1987.
[150] Deleuze, p. 108.
[151] « Entretien avec J. Van Apeldoorn et Charles Grivel. Claude Simon », Écriture de la religion, Écriture du roman, Mélanges d’histoire de la littérature et de critique offerts à Joseph Tans (Groningen : Centre Culturel Français de Groningue & Lille : Presses Universitaires de Lille, 1979) p. 106.
References to works by Claude Simon quoted above are as follows :
CR : La Corde raide (Paris : Editions du Sagittaire, 1947)
LC : Leçon de choses (Paris : Editions de Minuit, 1975)
Les G : Les Géorgiques (Paris : Editions de Minuit, 1981)
[152] See A. Cheal Pugh, « Interview with Claude Simon : Autobiography, the novel, politics », The Review of Contemporary Fiction, V, 1 (Spring 1985), p. 4.
[153] Ibid. (Quotation from original text of interview before translation).
[154] Ibid. p.5.
[155] See Alastair B. Duncan, « Interview with Claude Simon », in Claude Simon, New Directions, Ed. A. B. Duncan, (Edinburgh, Scottish Academic Press, 1985), p. 12. (The original text of the interview gives « Tous mes romans depuis L’Herbe sont pratiquement autobiographiques. » Dr. Duncan’s translation reads : « From L’Herbe on, all my novels verge on the autobiographical ». An alternative translation might be : « … all my novels are for all intents and purposes autobiographical ».
[156] See my article, in Cross-References, Ed. D. Kelly & I. Llasera, Society for French Studies, 1986, « Describing Disaster : History, Fiction, Text and Context », in which the relationship between La Route des Flandres and its historical and theoretical contexts are examined.
[157] See Paul Veyne, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? (Paris : Editions du Seuil, 1983) for a discussion of this issue. Veyne remains broadly within the pyrrhonist tradition, and is much indebted to both Nietzsche and Foucault. For a more rigorously argued approach, see Suzanne Gearhart, The Open Bounday of History and Fiction (Princeton : Princeton University Press, 1985).
[158] Alasdair MacIntyre, After Virtue (Notre Dame : Notre Dame University Press, 1981), p. 192.
[159] In the interviews already quoted in notes 2 and 5.
[160] See Michel Foucault, « What is an author ? », in Textual Strategies, ed. V.J. Harari (London : Methuen, 1980), p. 151.
[161] See my article, « Du Tricheur à Triptyque, et inversement », Etudes Littéraires Université Laval), IX, 1, avril 1976, pp. 137-160.
[162] See my monograph on Simon’s Histoire (London : Grant and Cutler, 1982), pp. 25-27.
[163] J. Derrida, L’Ecriture et la différence (Paris : Editions du Seuil, 1967).
[164] Louis A Renza, « The Veto of the Imagination : A Theory of Autobiography », in Autobiography, Essays Theoretical and Critical, ed. J. Olney (Princeton : Princeton University Press, 1980), p. 279. )
[165] In Interpretation : Theory and Practice, ed. C.S. Singleton (Baltimore : The Johns Hopkins University Press, 1980), pp. 173-209.
[166] Ibid., p. 194.
[167] Ibid
[168] Ibid., p. 197.
[169] Ibid.
[170] Rodolphe Gasché, in his introduction to « Autobiography and the Problem of the Subject », Modern Language Notes, XCIII (1978), p. 574.
[171] Renza, p. 278.
[172] Paul de Man, « Autobiography as De-facement », Modern Language Notes, XCIII, p. 921.
[173] Ibid.
[174] Ibid., p. 922.
[175] Gasché, p. 574.
[176] David Carroll, The Subject in Question, (Chicago : Chicago University Press, 1982), p. 178.
[177] Ibid.
[178] Ibid.
[179] De Man, p. 922.
[180] Ibid., p. 920.
[181] See, for example, Paul Veyne, Comment on écrit l’histoire (Paris : Editions du Seuil, 1971), pp. 13-20.
[182] MacIntyre, pp. 191-192.
[183] De Man, pp. 920-921.
[184] See my article, « Supplementary History : Before, and after La Route des Flandres », in The Second World War in Literature, ed. I. Higgins (Edinburgh : Scottish Academic Press, 1986). The article reproduces Claude Simon’s own day by day account of the actions in which he was involved. This account was written at my request, and contains geographical and historical references resulting from my research in Belgium, along the routes taken by Claude Simon’s regiment before and after the battle. The photographs of the place where the ambush took place that I sent Simon provoked a response that is reproduced in my later article « Claude Simon et la route de la référence », in La Revue des Sciences Humaines, Tome LXXXXIV – No. 220, octobre-décembre 1990, pp. 23-45.
[185] Renza., p. 293
[186] Ibid., p. 275.
[187] Ibid., p. 279.
[188] See C. Britton, « Diversity of Discourse in Claude Simon’s Les Géorgiques », French Studies, XXXVIII (1984) pp. 423-442, in which Dr. Britton regards autobiographical intrusions as implying that the narrator assumes « superior knowledge » (p. 439) with respect to « O » (Orwell). For this reason, Les Géorgiques is compared unfavourably with the earlier Histoire, which is said to be « in some sense the textual correlate of perfect, non-polemical knowledge » (p. 441)
[189] See Simon’s explanations regarding his retrospective (retrodictive ?) argument with Orwell in the interview mentioned in note 2.
[190] Renza, p. 292.
[191] Louis Marin, « Montaigne’s Tomb, or Autobiographical discourse », The Oxford Literary Review, IV, 3 (1981) pp 43-58. See also the same author’s Le Récit est un piège, (Paris : Editions de Minuit, 1978).
[192] La Voix excommuniée, (Paris : Editions Galilée, 1981), pp. 42-43.
[193] « Remarques critiques sur l’énonciation : la question du présent dans le discours », Modern Language Notes, XCI (1976) pp. 939-951.
[194] For R. Gasché, autobiography is an “impossible” genre that leads to the « radical disappropriation of a subject in search of an identity » (Gasché p. 574). The « fictionalization of the self » being the inevitable outcome of the enterprise, critical analyses of the internal contradictions involved « aim at the displacement of a presumed auto-reflexivity of texts ». This, for Gasché (in common with others critical of Paul de Man’s versions of deconstructive theory) « represents a final, and all the more redoubtable, offspring of the metaphysics of the subjet » (ibid.). Looked at in this way, the theory of “auto-représentation” (Ricardou), from which Claude Simon has expressly distanced himself in recent years, appears as the final resting-place of the very ideology of expression/représentation that Ricardou has always sought to oppose, subvert and denounce as constitutive of the idéologie dominante.
[195] « L’autobiographie est le genre littéraire qui, par son contenu même, marque le mieux la confusion de l’auteur et de la personne, confusion sur laquelle est fondée toute la pratique et la problématique de la littérature occidentale depuis la fin du XVIIIe siècle. » (Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique (Paris : Editions du Seuil, 1975, p. 33).
[196] Coll. 10/18, Paris, U.G.E., 1972, vol.2, « Pratiques », p. 94
[197] Voir J. Culler, Structuralist Poetics, Londres, Routledge & Kegan paul, 1975, p. 113-130.
[198] Voir W. Iser, The Act of Reading, Londres, Routledge & Kegan Paul, 1978, p. 99-103, et H.R. Jauss, « Literary History as a Challenge to Literary Theory », in New Directions in Literary History, Londres, Routledge & Kegan Paul, 1974, p. 11.41. Voir aussi la discussion entre Jauss et Charles Grivel, Revue des Sciences Humaines, tome XLIV, n° 177, janvier-mars 1980, p. 8-21.
[199] Umberto Eco, The Role of the reader, Londres, Hutchinson, 1981, p. 3-43.
[200] H. Mittérand, « Le discours préfaciel », in La Lecture sociocritique du texte romanesque, Ed. G. Falconer et H. Mittérand, Toronto, Samuel Stevens Hakkert & Company, 1975, p. 3-13.
[201] J.P. Sartre, Qu’est-ce que la littérature, Paris, Gallimard, Coll. Idées, 1948, p. 53.
[202] Ibid.
[203] Ibid.
[204] M. Blanchot, L’Espace littéraire, Paris, Gallimard, Coll. Idées, 1955, p. 13
[205] Ibid.
[206] Ibid., p. 14.
[207] Georges Steiner, Extraterritorial, Londres, Faber & Faber, 1968, « In a post-culture », p. 155-171
[208] Entretien : « Rendre la perception confuse, multiple et simultanée du monde », Le Monde, (Supplément au n° 6932), 26 avril 1967, p. v.
[209] Coll. « Poétique », Paris, Ed. du Seuil, 1979
[210] Roland Barthes , « La mort de l’auteur », Mantéia, V, fin 1968.
[211] Guy Rosolato, Essais sur le symbolique, Paris, Gallimard, Coll. Tel, 1969, p. 177-178.
[212] Claude Simon, Histoire, Paris, Éd. de Minuit, 1967, p. 402.
[213] Anthony Cheal Pugh, « Histoire », by Claude Simon, « Critical Guides to French Texts », Londres, >Grant & Cutler (à paraître).
[214] Voir J. Ricardou, Le Nouveau roman, Paris, Éd. du Seuil, 1973, p. 47-50
[215] E. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Paris, Gallimard, 1966, Chap. XVIII « Structure des relations de personne dans le verbe », p. 225-236.
[216] J. Laplanche et J.B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, P.U.F., 1967, p. 310.
[217] Ibid.
[218] J. Kristeva, Polylogue, Paris, Ed. du seuil, 1977, p. 162.
[219] Ibid.
[220] Ibid.
[221] G. Rosolato, « The Voice and Literary Myth », in The Language of Criticism and the Sciences of Man, Baltimore, Ed. Macksey et Donato, Johns Hopkins Press, 1970, p. 201-217.
[222] En allemand le champ sémantique du souvenir, Erinnerung, est construit à partie de inner dérivé de in (« dans, à l’intérieur ») ; inversement, pour désigner la mémoire mécanique de ce qui s’apprend par cœur, l’allemand a l’expression auswendig qui au sens propre signifie : « tourné vers l’extérieur » (N. d. T.).
[223] Fr. G. Jünger, Gedächtnis und Erinnerung, Frankfurt a.M., 1957, p. 8.
[224] G. W. F. Hegel, Encyclopédie des Sciences philosophiques. III. Philosophie de l’Esprit, Vrin, 1988, texte intégral présenté, traduit et annoté par B. Bourgeois.
[225] Fr. G. Jünger, op. cit., p. 17.
[226] G. W. F. Hegel, Cours d’Esthétique, vol. I, Aubier, 1995, trad. J.-P. Lefebvre et V. von Schenk, p. 18.
[227] P. de Man, « Sign and Symbol in Hegel’s Aesthetics », in Critical Inquiry 4 (1982), pp. 761-775.
[228] H. Schmitz, « Hegels Begriff der Erinnerung », in Archiv für Begriffsgeschichte 8 (1963), pp.37-44, ici :p. 40.
[229] D. Henrich, « Kunst und Kunstphilosophie der Gegenwart (Überlegungen mit Rücksicht auf Hegel) », in Immanente Asthetik - Ästhetische Reflexion, éd. W. Iser, München, 1966 (Poetik und Hermeneutik II), pp.11-32, ici : p.20.
[230] Voir l’article pionnier de H. Weinrich, « Typen der Gedächtnismetaphorik », in Archiv für Begriffsgeschichte 8, (1963), pp. 23-26.
[231] M. Proust, À la recherche du temps perdu, éd. P. Clarac et A. Ferré en 3 vol., Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade, 1954, vol. III, p. 908.
[232] Cl. Simon, « La Fiction mot à mot », in Nouveau Roman : hier, aujourd’hui, UGE, « 10/18 », 1972, vol. 2, pp. 73-97, ici p. 93.
[233] Interview avec C. Sarraute, citée par Lucien Dällenbach, in « Le tissu de mémoire », op. cit., pp. 300-301.
[234] G. Poulet, L’Espace proustien, Gallimard, 1963.
[235] A. Robbe-Grillet, « Sur le choix des générateurs », in Nouveau Roman : hier, aujourd’hui, op. cit., vol. 2, p.160 sq.
[236] M. Proust, op. cit., vol. I, p. 858 et vol. III, p. 149.
[237] W. Benjamin, « L’image proustienne », in W. B., Œuvres II, Gallimard, 2000, pp. 135-155, ici p. 136, trad. M. de Gandillac revue par R. Rochlitz.
[238] Lettre du 29 février 1940, in Th. W. Adorno/W. Benjamin, Correspondance. 1928-1940, La Fabrique, 2002, p. 405, trad. Ph. Ivernel.
[239] C. Simon, Orion aveugle, Genève, Skira, 1970.
[240] Avant-propos non paginé.
[241] S. Freud, L’Interprétation du rêve, Œuvres complètes IV. 1899-1900 (éd. J. Laplanche), P.U.F., 2004, p. 267, trad. J. Altouninan, P. Cotet et alii.
[242] W. Benjamin, « Sur quelques motifs baudelairiens », in W. B., Œuvres III, Gallimard, 2000, pp. 320-390, trad. M. de Gandillac revue par R. Rochlitz, ici p. 337.
[243] J. Derrida, « Freud et la scène de l’écriture », in J. D., L’Écriture et la différence, Seuil, 1967, pp. 293-340, ici p. 317.
[244] H. Blumenberg, Höhlenausgänge, Frankfurt a.M. 1989, p. 16.
[245] J. Derrida, « Force et signification », in J. D., op. cit., pp. 9-50, ici p. 41.
[246] Cl. Simon, « La Fiction mot à mot », op. cit., pp. 73-97, ici p. 82-83.
[247] J. Ricardou, « La Métaphore d’un bout à l’autre », in J. R., Nouveaux problèmes du roman, Seuil, 1978, pp. 89-139, ici p.93.
[248] K. Stierle, « “Histoire” und “Discours” in Claude Simons Roman Les Corps constructeurs », in Nouveau Roman, éd. W. Wehle, Darmstadt, 1980, pp.168-199, ici en particulier p.175.
[249] Aristote, Poétique 21, 1457b et Rhétorique 4, 1407a.
[250] K. Hempfer, Poststrukturale Texttheorie und narrative Praxis, München, 1976, en particulier pp. 151 sqq.
[251] L. Dällenbach, « Les Géorgiques ou la totalisation accomplie », in Critique 37 (1981), pp. 1226-1242.
[252] W. Nitsch, Sprache und Gewalt bei Claude Simon. Interpretationen zu seinem Romanwerk, Gunter Narr Verlag, Tübingen, 1992.
[253] Cl. Simon, « La Fiction mot à mot », op. cit., p. 84.
[254] J. Derrida, « Le Facteur de la vérité », in Poétique 21 (1975), pp. 96-145, ici, p. 133.
[255] R. Lachmann, « Mnemotechnik und Simulakrum », in R. L., Gedächtnis und Literatur, Frankfurt a.M., 1990, pp. 13-50.
[256] R. Lachmann, Ibid.
[257] R. Warning, « Imitatio und Intertextualität – Zur Geschichte lyrischer Dekonstruktion der Amortheologie », in Interpretation – Festschrift für Alfred Noyer-Weidner, éd. K.W. Hempfer/ G.Regn, Wiesbaden, 1983, pp. 288-317.
[258] U. Eco, « An Ars Oblivionalis ? Forget it ! »,in PLMA 103 (1988), pp.324-261.
[259] F. A. Yates, The Art of Memory, London, 1966.
[260] Dans une interview avec H. Juin in Les Lettres Françaises, octobre 1960.
[261] Voir E. T. Reimbold, Der Pfau – Mythologie und Symbolik, München, 1983, p.78 sq.