Daria Kharlamova. Les Échos du formalisme russe dans le nouveau roman. Étrangéisation à l’œuvre. Paris : Classiques Garnier, 2024. 400 p. (Perspectives comparatistes, n° 141 ; Modernités et avant-gardes, n° 21)

Présentation de l’éditeur

En retraçant la genèse de la notion d’étrangéisation, formulée par Victor Chklovski en 1917, et les voies qu’elle emprunte pour investir le paysage culturel français de l’après-guerre, cet ouvrage étudie les manières dont la notion informe les premiers romans d’Alain Robbe-Grillet et de Claude Simon.

Sommaire

Note sur la traduction, la translittération et la transcription, p. 9

Introduction : L’étrangéisation : de la curiosité archéologique à un outil de travail, p. 13

Première partie : langage et réalité

Splendeurs et misères du formalisme russe
– Homo novus, p. 35
– La soupe des formalistes, p. 41
– Les voies de la traduction, p. 46
– Les voies de l’histoire, p. 55

L’impossible réalité, le récit impossible
– Étrangéisation comme critère du réalisme, p. 61
– Au-delà du vraisemblable, le réel, p. 65
– Structuralisme au pouvoir, p. 70

Alain Robbe-Grillet : « dernier élan de réalisme »
– Monde signifiant : réductions barthésiennes, p. 77
– Monde objectivé : un pas en dehors du langage ?, p. 83
– Monde halluciné : le fantastique, p. 86

Claude Simon : magicien du langage
– « Rêveries cratyliennes de philologue amateur ». - Motivation et convention, p. 93
– Dans le « non-lieu du langage », p. 101
– Texte-réalité, ou « imitation créatrice », p. 107

Deuxième partie : sujet et objet

Alain Robbe-Grillet : le monde dans l’homme
– Les terrains et les termes, p. 117
– De Chklovski à Brecht. Question de distance, p. 129
– Jeux d’identification, p. 145
– Formalisme russe, nouveau roman. Une histoire rapprochée, p. 154

Claude Simon : l’homme dans le monde
– Claude Simon et Victor Chklovski. La guerre, histoire de raconter, p. 165
– « L’idiot d’un autre » : un idiot et rien d’autre, p. 177
– Identité en voie de disparition, p. 188

Homme comme apparition visible
– Interminable intermède de l’être. Visage degré zéro, p. 197
– La vie extraordinaire des automates, ou le paradis en face, p. 206

Admirables aberrations d’un adhérent à la peinture ou les dangers de la doxa impressionniste
– Nostalgie de la totalité et tentation du fragment, p. 215
– Les impressionnistes et Chklovski, p. 223
– Les impressionnistes et Simon, p. 228
– Les impressionnistes, Simon et Cézanne, p. 233

Errances de la forme et devenir de l’objet
– Le « concept perceptuel » comme élément premier de la réalité visible, p. 239
– Constance de la lemniscate, p. 246
– Coup de baïonnette, p. 248

Troisième partie : temps et mouvement

Conception éléatique du mouvement comme voie vers l’étrangéisation
– Déplacements progressifs du lecteur au plaisir d’en savoir plus, p. 259
– « Rêverie zénonienne sur le mouvement ». élémentarisation du réel, p. 268
– Éloge de la marche, ou la continuité délogée, p. 276

Vers le présent de l’écriture
– De la gravure à un souvenir « gravé » dans la mémoire, p. 285
– Comment, dès lors, trier. Mémoire et mémoire, p. 291

Vers le maintenant de l’écriture
– De la comète et de sa queue. Le présent tout juste passé, p. 301
– Chaise vide : entre signe d’absence et signe de chaise, p. 308
– De la photogénie, p. 315
– Saint Augustin à la lettre : est-ce du cinéma ?, p. 323

Conclusion : Des incipit et du reste, p. 331
Bibliographie, p. 345
Index des noms propres, p. 387

– sur le site de l’éditeur Classiques Garnier